RER A : fuite vers un gouffre?


Qui aurait pu parier que de prendre tous les soirs un couloir de correspondance entre Opéra et Auber allait m’inspirer…

Et pourtant…

On ne sait comment tout ça fonctionne. Toujours est-il qu’en ce moment, une chose m’obsède: les points de fuites.

Non pas que j’ai envie de fuir quoi que ce soit, mais comme j’essaie de dessiner assez régulièrement, mon intérêt pour la perspective va en augmentant.

Et au quotidien, l’environnement urbain que je fréquente est assez fuitant, si tant est que ce verbe existe.

Cela fait maintenant quelques semaines que j’ai opté pour un parcours en transport en commun qui passez par le RER A, de la Défense à Opéra. Et bien sûr le retour (d’Opéra à la Défense, essayez de suivre, hein).

En prenant le RER A à Opéra (pour allez à la Défense, donc), on passe par un certain nombre d’escalier et de correspondance (en fait, on fait même un bout de quai du métro pour faire un raccord et rattraper un couloir…) palpitant, non?

Comme ils disent, je choisis ma façon de me déplacer, et essaye de prendre le moins d’escalator et le plus d’escalier. Les escalators horizontaux (on appelle cela des trottoirs roulants?) étant bien sûr exclus.

Et donc, car j’y viens, juste après la correspondance sur le quai du métro, je passe par un couloir… fascinant.

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J’ai pris cette photo (à gauche). On y constate un couloir manuel vide, quasi systématiquement vide, et deux trottoirs roulants parfois bondés, parfois un peu dépeuplés, de sortes de zombis qui se laissent glisser vers un gouffre qui les absorbe, le fameux RER A. Le tout avec un plafond d’un rouge extraordinaire, et des lumières…

Seul dans le couloir central j’ai sorti mon téléphone-appareil photo, et laissé infusé dans ma tête.

Impossible de laisser passer un tel point de fuite, tout converge vers le RER…

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Ce soir, j’ai donc sorti un bout de bristol, et me suis lancé. Quelques traits de construction au crayon bleu, un peu de feutre noir pour préciser les traits…

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… et on se lance dans la couleur convergente vers le gouffre.

Je ne sais pourquoi, j’ai hésité à mettre des chapeaux melons à mes zombis qui avancent vers le sacrifice, façon Magritte. J’ai aussi hésité à faire une sorte de gueule pleine de dents au bout du tunnel…

Tourmenté, moi? euh…

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